Les plantes dépolluantes d’intérieur seraient de véritables petites usines capables d’assainir notre maison et d’en purifier l’air. Ces plantes assainissantes permettraient de nous maintenir en bonne santé en absorbant les substances chimiques toxiques et non visibles, qui chargent l’air que nous respirons dans nos maisons.
Nous trouvons des substances nocives partout autour de nous, dans nos produits d’entretien,nos meubles, nos moquettes…
Selon une étude menée en 2013 en Europe et aux Etats Unis, 9 personnes sur dix sont persuadées de vivre dans une maison saine alors qu’il a été démontré que la qualité de l’air à l’intérieur de nos maisons est en règle générale 5 fois inférieure à la qualité de l’air extérieur !
Nous passons 80% de notre temps à l’intérieur d’une maison, d’un bureau, d’une école ou de commerces et nous sommes donc exposés de façon prolongée à toutes sortes de produits nocifs, à l’humidité, parfois aux moisissures, ce qui est mauvais pour notre santé.
Cette pollution intérieure devient une préoccupation de santé publique et l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), missionné par les pouvoirs publics depuis 2001, cherche des solutions adaptées pour mieux contrôler et prévenir la pollution intérieure et protéger notre santé. Il a pour mission également de sensibiliser et de faire prendre conscience des risques que nous encourons en étant exposés à des situations de pollution.
Certaines jardineries commercialisent des plantes dites dépolluantes en s’appuyant sur des travaux effectués par le Professeur Wolverton dans les années 70 pour la NASA. Ces travaux ont été repris et complétés notamment par le programme Phyt’air. Qu’en est-il vraiment ?
En 1973, le Professeur Wolverton, chercheur pour la NASA, a réalisé une étude concernant le recyclage de l’air dans les navettes spatiales. Il avait attiré l’attention de la NASA sur les risques pour leur santé encourus par les astronautes, dus à la présence de polluants et notamment de COV dans les navettes spatiales.
Dans les années 80, il effectue des tests et démontre que certaines plantes sont un filtre biologique capable d’assainir et d’améliorer la qualité de l’air. La NASA construit un bâtiment étanche, la biohome, qui reproduit l’intérieur d’une maison et son équipement. L’analyse de l’air détecte la présence importante de COV. Certaines plantes sont ensuite placées dans la biohome pour tester leur capacité à absorber les COV. Il s’est avéré que les concentrations en COV avaient fortement diminuées suite à leur introduction.
Wolverton a établi une liste d’environ 50 plantes qui ont été testées et notées en fonction de leur pouvoir d’absorption de polluants.
Dans les années 90, les résultats de Wolverton ont été confortés par d’autres chercheurs et depuis les années 2000, des chercheurs dans le monde entier cherchent à compléter les travaux de Wolverton et la liste des plantes ayant des propriétés dépolluantes et assainissantes. En France, les études se poursuivent à travers le programme Phyt’air.
Cette étude de la NASA fait référence dans le monde entier et a servi de base notamment au programme Phyt’air. Phyt’air a été lancé par l’ADME et souhaite approfondir les données scientifiques et fiabiliser les résultats obtenus par la NASA. Phyt’air remet notamment en question la méthodologie appliquée par la NASA et a mis en place un programme en 3 phases, la dernière étant toujours en cours à l’heure actuelle
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La 1ère phase s’est déroulée de 2005 à 2007 : elle a porté sur l’analyse des plantes d’intérieur et leurs actions dépolluantes et stabilisantes sur l’air ambiant avec des tests sur les plantes déjà testées par la NASA. L’objectif est de travailler en laboratoire sur la recherche et la qualification de plantes vertes capables d’assainir l’air intérieur, mieux connaître les allergies liées à certaines plantes, connaître les mécanismes de l’absorption et ses conséquences.
La 2de phase s’est déroulée de 2007 à 2009 et avait pour but de standardiser une méthode de classement des végétaux en fonction de leur performance. On expose les plantes en continu à du CO, du benzène et du formaldéhyde et à une nouvelle enzyme et à mesurer leurs capacités à épurer l’air ambiant.
Les résultats de ces tests, réalisés en laboratoire, confirment les vertus dépolluantes des plantes sur la qualité de l’air mais méritent d’être pondérer ces résultats, car des éléments comme l’hygrométrie, l’humidité ambiante, la densité des feuilles ont une influence sur les performances.
La 3ème phase est toujours en cours actuellement. Elle porte sur l’utilisation des plantes dépolluantes en conditions réelles et non plus en laboratoire, ce qui ajoute des variables qui n’étaient pas prise en compte auparavant. Les tests doivent être faits dans un endroit reconstituant le volume et les paramètres d’une maison, ce qui s’avère compliqué.
Cette phase comprend donc tout d’abord une observation du comportement des polluants mis en présence de plantes assainissantes dans notre milieu habituel puis progressivement des essais dans des endroits différents sont effectués. Les études se poursuivent actuellement.
On espère pouvoir fournir un guide des plantes dépolluantes au grand public et un label Phyt’air aux plantes les plus efficaces dans les années à venir…
Souvent sans le savoir, nous sommes confrontés à des sources de pollution dans nos logements. Visibles ou invisibles, les polluants sont présents partout dans notre maison.
Ces substances nocives sont d’origines diverses. Ils peuvent provenir des matériaux qui ont servi à construire notre logement (amiante, plomb…), mais aussi d’autres éléments présents dans notre environnement, comme les peintures, les moquettes, certains textiles (principalement les tissus synthétiques), certains produits d’entretien, les désodorisants, les bougies et l’encens, le tabac, les occupants du logement eux-mêmes (humains, animaux, insectes, acariens)…
Les expositions prolongées à des polluants chimiques toxiques présents dans notre environnement entraînent le développement de nombreuses maladies dont certaines sont mortelles.
Voici les principaux polluants auxquels nous sommes exposés dans nos maisons et leurs effets sur notre santé :
Le tabac (même le tabagisme passif) génère des irritations ou des troubles du système respiratoire et peut déclencher des cancers du poumon.
Le monoxyde de carbone généré par les combustibles (bois, fuel, gaz) provoque des nausées, des maux de têtes, des intoxications.
L’absorption de particules déclenche des maladies cardio-vasculaires
Le plomb fait souffrir d’atteintes au système nerveux
Les phtalates que l’on trouve dans les plastiques, les parfums et les cosmétique sont dangereux pour la fertilité de l’homme comme de la femme.
Certains matériaux de nos maisons dégagent des COV (benzène, toluène, xylène) et polluent l’air ambiant le rendant toxique. On les trouve dans les solvants, les détergents, les dégraissants, les vernis, les colles, les plastiques, les insecticides… Ils peuvent être à l’origine de divers problèmes de santé : irritations des yeux, des muqueuses des voies respiratoires, troubles cardiaques et du système nerveux, céphalées, et peuvent aller jusqu’au cancer.
Une exposition prolongée au benzène, présent dans les produits ménagers, peut avoir pour conséquence de graves maladies comme la leucémie.
Le trichloréthylène, présent dans les solvants, les peintures, les colles, les vernis, les détachants, désinfectants, désodorisants,… est un véritable danger pour le foie et les reins.
L’ammoniac présent dans la cigarette, les produits de réfrigération et les produits d’entretien peuvent causer des irritations du système respiratoire.
Les ondes magnétiques (télévision, Radio, téléphone ordinateurs, appareils électroniques) peuvent provoquer des maux de tête.
Les animaux, les moisissures, les insectes et les acariens peuvent provoquer des allergies, des infections (surtout respiratoires), des virus, des bactéries ou toxines…
Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, quelques bonnes habitudes sont à adopter :
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Nous avons besoin des végétaux pour produire de l’oxygène. Par principe, les plantes assainissent notre environnement. Elles agissent sur l’air que nous respirons en effectuant un échange gazeux. Plus leur feuillage est fourni meilleur est l’échange gazeux. Les plantes dépolluantes captent les composants chimiques en présence par l’intermédiaire de leurs feuilles via les stomates ou par leurs racines. Elles transforment les polluants, les dégradent et produisent de la matière organique. Elles émettent ensuite du CO2 assaini et augmentent le taux d’humidité ambiant, la quantité d’oxygène et la qualité de l’air s’en trouvent donc améliorées.
Certaines plantes ont une plus grande efficacité que d’autres, elle diffère selon les polluants en présence.
Voici quelques exemples de plantes d’intérieur dépolluantes:
Le Ficus par exemple a un bon pouvoir d’absorption pour les COV (Composés organiques volatils). Il élimine l’ammoniac. Il aime la lumière et trouve sa place dans un salon.
Le chlorophytum est une plante assainissante parfaite pour dépolluer monoxyde de carbone, formaldéhyde, toluène et xylène. On peut le placer n’importe où dans la maison car il a besoin de peu d’éclairage et de peu d’arrosage.
Le lierre est très efficace contre le benzène, l’ammoniac, le formaldéhyde et le xylène. Il se plait dans les pièces lumineuses.
Le philodendron est la plus efficace des plantes dépolluantes. Elle élimine le formaldéhyde et le trichloréthylène. Mais elle est aussi toxique, on évitera donc sa présence dans les maisons où il y a des enfants et des animaux. Les endroits trop lumineux ne lui conviennent pas.
L’anthurium est, selon la NASA, une plante dépolluante efficace pour absorber l’ammoniac et les COV. Il aime les atmosphères chaudes et humides, il serait donc judicieux de placer cette plante à proximité des endroits où l’on stocke les produits ménagers qui en contiennent comme la cuisine ou la salle de bain.
La sansevière dépollue efficacement, elle élimine le benzène, le trichloréthylène et la fumée de cigarette. Plante dépolluante rustique, elle se plait un peu partout et n’a pas besoin de beaucoup d’arrosage.
Le dracaena neutralise les produits toxiques comme le benzène et le xylène. Il dégage plus d’oxygène qu’il n’en consomme. Il a besoin de lumière, d’un arrosage régulier et de quelques vaporisations d’eau de temps en temps.
La fougère de Boston absorbe le formaldéhyde, le benzène, le trichloréthylène et l’ammoniac. Elle aime les endroits humides et lumineux.
Le spathiphyllum n’a pas son pareil pour absorber le benzène, le trichloréthylène, le xylène et le formaldéhyde et l’ammoniac. Il aime la chaleur et la lumière.
Bien des appareils électriques ou électroniques équipent nos maisons et émettent des ondes qui, à la longue, peuvent avoir une influence néfaste sur notre santé. Le cactus réduit les effets des ondes en les captant. De plus, il produit de l’oxygène la nuit sans rejeter de gaz carbonique le jour. Il exige peu de soin et peu d’eau et trouve idéalement sa place dans les endroits où il ya beaucoup d’appareils ménagers, la télévision, l’ordinateur…
Il convient cependant de rester objectif et réservé car les tests ont été faits principalement en laboratoire et souvent en ne soumettant l’environnement qu’à un seul polluant à la fois alors que dans la réalité, les plantes sont soumises à des combinaisons complexes de polluants ce qui peut les rendre moins efficaces. A ce jour, on peut émettre des doutes sur l’efficacité des plantes dépolluantes en milieu réel d’exposition.
Des recherches sont également menées sur les végétaux pour détecter si ils peuvent représenter une menace en émettant eux-mêmes des polluants.
Il reste encore de nombreux travaux à effectuer pour vérifier l’efficience des plantes dépolluantes à l’échelle d’un logement. Des études restent à mener notamment sur leur action lorsqu’elles sont en présence de mélange de polluants et sur le rôle exact qu’exercent les substrats ou les microorganismes présents dans les sols et sur les plantes assainissantes.
D’autre part, il existe des risques d’allergies liées à certaines plantes. Des travaux de recherche tentent de mesurer leur impact sur la santé.
L’efficacité des plantes dépolluantes est dûe à la combinaison entre la plante, le substrat et les microorganismes.
Les plantes dépolluantes sont efficaces en laboratoire pour assainir l’air lorsqu’elles sont exposées à des polluants tels que les COV, le formaldéhyde et le monoxyde de carbone. Mais elles n’ont été exposées qu’à un seul polluant à la fois.
Les plantes en pot ont une efficacité moindre dans un environnement clos..
Les niveaux de pollution diffèrent d’une habitation à l’autre, c’est pourquoi des études en conditions réelles sont en cours de réalisation. En l’état, il est encore difficile d’affirmer avec certitude l’efficacité des plantes dépolluantes dans nos intérieurs.
Même si le potentiel des plantes dépolluantes est avéré, il est donc encore prématuré de parler d’une validation scientifique des vertus dépolluantes des plantes. Il y a encore beaucoup de questions auxquels il convient de répondre…
Quoi qu’il en soit, attention aux abus et à la désinformation ! Rien ne vaut une bonne aération des pièces de votre maison pour garder une maison saine !
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