L’engouement pour les peintures écologiques provient d’une prise de conscience environnementale. Notre planète souffre de la pollution. Nos maisons, elles-mêmes sont remplies de produits toxiques qui détériorent notre santé. Et c’est pour garder notre maison saine que nous nous tournons de plus en plus vers des produits bios et naturels.
Malgré tout, l’utilisation des peintures écologiques soulève un certain nombre de questions : quels avantages et inconvénients représentent les peintures traditionnelles, que contiennent réellement les peintures écologiques, quels bénéfices tire-t-on de leur utilisation ?
La peinture doit s’accrocher sur le support qu’elle doit recouvrir. Pour cela, elle comprend différents composants : le liant, les solvants et les pigments. Le liant va donc servir à lier tous les ingrédients entre eux. Les solvants vont fluidifier la peinture et la rendre facile à appliquer. Les pigments vont, quant à eux, donner la couleur à la peinture et l’opacifier. D’autres additifs entrent dans la composition de la peinture traditionnelle, selon que l’on veut l’épaissir, le rendre mate, satinée, la faire sécher rapidement…
Faisons un petit tour d’horizon sur le sujet….
Tout d’abord, il existe un intérêt financier car les magasins spécialisés proposent ces peintures à prix inférieurs à ceux des peintures écologiques.
Ces peintures présentent ensuite l’avantage d’être faciles à appliquer. Elles ont un pouvoir couvrant correct et elles sèchent rapidement.
Et enfin, elles offrent une palette de couleurs plus large.
Les inconvénients de ces peintures résident non seulement dans le fait qu’elles soient toxiques pour l’homme, mais aussi dans celui qu’elles polluent notre environnement. Pour réduire l’impact écologique, on doit impérativement traiter les déchets de ces peintures de manière spécifique.
En effet, la composition des peintures classiques constitue un danger.
Ces peintures dégagent des odeurs fortes qui parfois provoquent de forts maux de tête.
Elles contiennent des produits issus de la pétrochimie. On peut y détecter la présence de COV (Composés Organiques Volatils), et ce jusqu’à 30g par litre de peinture. Les COV sont des substances très volatiles. Elles se dispersent aisément dans l’air et l’atmosphère. L’inhalation répétée de COV représente un réel danger pour la santé et principalement pour notre système respiratoire.
En fait, liants, solvants, pigments et divers adjuvants et additifs sont les ingrédients principaux qui composent les peintures traditionnelles.
Les pigments de synthèse, quant à eux, donnent leur couleur aux peintures et une meilleure opacité. Ils contiennent des métaux lourds (chrome, cadmium, plomb bien qu’interdit aujourd’hui,…) qui s’avèrent toxiques lors d’exposition à forte dose. On observe ainsi lors d’exposition prolongée l’apparition de pathologies diverses (eczéma, problèmes respiratoires, cancers du poumon, cancer du système urinaire…).
On utilise également de la résine dans les peintures, pour jouer sur leur consistance et lier les pigments. Mais celle-ci s’avère peu dangereuse.
En revanche les solvants, tels que le white spirit, l’acétone,… dont on se sert pour rendre les peintures plus fluides, constituent le plus grand danger. Ils contiennent aussi des COV. Lorsque l’on applique la peinture, les COV se dispersent dans l’air et se déposent un peu partout dans notre environnement. Les respirer provoque des problèmes respiratoires qui peuvent s’avérer très graves.
Les additifs d’origine synthétique qui sont ajoutés pour améliorer la qualité de la peinture traditionnelle (pour accélérer le séchage, anti-ultraviolet, épaississants…) représentent, eux aussi un danger pour l’homme et l’environnement.
On préférera également les peintures à l’eau (acryliques) qui sont moins toxiques que les peintures à l’huile (synthétiques), ces dernières étant composées pour la plus grande part de substances issues de la pétrochimie.
Tous ces produits ont un impact environnemental et sur la santé. Ils ne doivent pas se mêler à nos déchets ménagers, au risque de les contaminer. Ils méritent un traitement spécial pour ne polluer ni l’air ni les sols. C’est pourquoi, il est nécessaire de se débarrasser des pots usagés en déchetterie ou dans des conteneurs spécifiques. Connaissez-vous la signification des pictogrammes de sécurité apposés aux produits ? Lorsque vous achetez vos produits, vérifiez-vous leur présence ? Tenez-vous compte des conseils de prudence ? .
Les pictogrammes les plus couramment visibles sur les étiquettes de composition de peinture sont ceux des produits inflammables, comburants, corrosifs, toxiques ou mortels, nocifs ou mauvais pour la santé, et dangereux pour l’environnement.
En présence de ces pictogrammes, il faudra prendre les précautions d’usage pour éviter tout risque.
Dans les peintures, une forte teneur en solvants (White spirit, acétone,…) les rend inflammables. En principe on ne considère pas comme inflammables les peintures qui se diluent à l’eau. En revanche, on classe les peintures hydrosolubles dans la catégorie inflammable lorsqu’elles contiennent plus de 20% de solvants. Dans ce cas il ne faut pas les utiliser près d’une flamme.
Certains produits dans les peintures sont comburants et peuvent générer des incendies: oxygène, acide nitrique, accélérateur de prise de résine. Il faudra faire très attention au stockage. On choisira un endroit sans risque et on ne les utilisera pas à proximité d’une flamme.
On utilise également avec précaution les produits corrosifs (contenant de l’eau de javel concentrée, ammoniaque, soude caustique, acide fluorhydrique. Utiliser des gants et rincer en cas de projection. Eviter tout contact direct avec la peau et les yeux.
D’autres produits sont aussi toxiques ou mortels (comme le méthanol, le chrome, le mercure…). On l’utilisera avec précaution en se protégeant pour éviter les atteintes cutanées et respiratoires.
On considère aussi comme nocifs ou mauvais pour la santé, certains produits comme l’eau de javel white spirit, certains décapants. Ne pas mettre en contact avec la peau et ne pas respirer ce produit ? Pour s’en protéger, porter des gants et un masque.
Les produits considérés comme dangereux pour l’environnement polluent notre planète. On doit donc prendre des précautions. Il faut s’en débarrasser uniquement dans une déchetterie à l’emplacement réservé à cet effet. Ils afin qu’il subisse un traitement spécifique.
Apprendre à décoder les étiquettes sur les pots de peinture.
Lorsque l’on achète sa peinture, nous recommandons de bien examiner ce qui figure sur l’étiquette ou sur la fiche technique. On y trouve la composition de la peinture et les symboles relatifs à la toxicité. On privilégiera une peinture avec une étiquette, complète qui démontre transparence et sérieux du fabricant.
On découvre ainsi la présence de produits pétroliers dangereux pour notre santé lorsque l’on parle d’alcool ou de méthanol.
Lorsque l’étiquette mentionne « sans COV », cela signifie qu’il y a moins de 5g de COV par litre de peinture, et non pas l’absence totale de COV.
Une peinture naturelle doit contenir au minimum 95% de produits naturels. A savoir : c’est 3 jours suivant l’application de la peinture que les émissions de COV sont les plus dangereuses. C’est pourquoi il faut aérer au maximum.
Il y a moins de COV dans les peintures mates que dans les peintures satinées ou brillantes.
Lorsque vous voyez « Xi » sue l’étiquettes cela signifie que le produit est irritant et que l’on vous conseille de porter des gants et un masque.
Derrière certains ingrédients se cachent des risques pour notre santé et notre environnement. Ainsi des produits pétroliers entrent dans la composition de bien des peintures. En voici quelques uns : l’acrylate par exemple, est une résine de synthèse qui sert de liant. L’alcool figurant sous les étiquettes n’est souvent autre que du méthanol, composé chimique toxique. La glycérine ou l’Isoparafine proviennent de la même façon de produits pétroliers nocifs. Et certaines résines, comme la résine acrylique, sont d’origine chimique et nous font encourir des risques pour notre santé.
Les alkydes d’huile de soja, les cires sont des composants polluants difficiles à éliminer. Ils ne sont pas biodégradables mais et se révèlent toxiques pour notre environnement.
Ce sont les principaux ingrédients à éviter mais il en existe encore bien d’autres…
Comme la composition des peintures inclut un certain nombre de substances toxiques, allergisantes ou irritantes, il faut les manipuler avec précaution. Voici quelques conseils lorsque l’on souhaite appliquer ces peintures :
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En principe, une peinture écologique ne contient pas de produits provenant de la pétrochimie. Se substituent à ces derniers des produits 100% naturels. Ces produits naturels peuvent être d’origine végétale (huiles de lin, de tournesol, pigments végétaux…) ou d’origine minérale (craie, chaux, poudre de marbre, terre, ocres, oxyde métallique, argile…)
Malheureusement, les peintures naturelles et écologiques contiennent des COV. En faible proportion, mais elles en contiennent tout de même. Cela peut aller de 1g par litre à 5g par litre. Ne négligeons pas non plus le côté allergisant de certains produits naturels entrant dans la composition des peintures écologiques (notamment certaines huiles essentielles).
Les dénominations « peinture bio » et « peintures écologiques signifient qu’elles contiennent 100% de produits naturels alors que la mention « peinture naturelle » ne garantit la présence que de 80 à 90% de produits naturels.
On pourrait considérer qu’une peinture bio doit contenir une proportion importante de produits issus de l’agriculture biologique et exclure les substances chimiques de synthèse de sa composition. Mais comme il ne s’agit ni d’un produit agricole, ni d’un produit alimentaire, la notion de bio n’est pas réellement réglementée par les pouvoirs publics.
La peinture est dite « écologique » lorsqu’elle répond à des exigences en matière de respect de l’environnement. Elle ne doit pas avoir d’impact environnemental et cela, depuis la matière première en passant par la fabrication, et jusqu’à la fin de sa vie.
Pour être considéré comme naturel, un produit doit comprendre au minimum 95% d’ingrédients naturels.
Les peintures écologiques ont de nombreux avantages. Elles n’ont pas d’odeur et sont inoffensives car elles ne contiennent ni métaux lourds, ni solvants. Elles limitent considérablement l’utilisation de composants allergènes et les émissions de COV. Elles pénètrent parfaitement dans les supports. Elles ont un bon pouvoir couvrant tout en laissant respirer les murs et restent stables dans le temps. Elles sont, de plus, lessivables, biodégradables et écologiques. C’est-à-dire qu’elles n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement.
Les peintures naturelles sont bien meilleures pour notre santé et notre planète. Elles sont composées de matières premières renouvelables.
Huile de lin, de tournesol, résine végétale, chaux, cire, poudre de marbre, argile en poudre, font ainsi partie des produits naturels utilisés pour réaliser des peintures naturelles.
En conséquence, ces peintures écologiques représentent un faible danger pour la santé. On peut les joindre aux ordures ménagères sans précaution particulière.
Elles contiennent un taux de COV bien inférieur aux autres peintures. On remplace les solvants par des produits naturels comme des essences d’aromates ou d’extrait de pin ou d’agrumes et l’eau.
On utilise pour leur composition, des pigments naturels ou organiques (ocre, terre colorante) ou d’oxydes minéraux pour concevoir les couleurs ou travailler la consistance de la peinture.
Les peintures écologiques sont moins couvrantes que les peintures traditionnelles.
Et l’application de la peinture écologique est parfois plus difficile et moins performante.
Par ailleurs, elles possèdent une palette de couleurs parfois moins étendue.
Nous passons 80% de notre temps à l’intérieur de nos maisons où l’air est plus pollué qu’à l’extérieur ! Des produits nocifs pour notre santé envahissent notre quotidien, nos meubles, nos produits d’entretien, parfois même notre linge… Le formaldéhyde est notre ennemi N°1 et sa présence augmente considérablement les risques de cancer !
Aérer largement son habitation, utiliser des produits d’entretien bios, représentent de bons moyens de lutter contre cette pollution. Mais on trouve aussi sur le marché des peintures assainissantes et dépolluantes. Il semblerait qu’elles soient capables de capter les polluants (notamment les formaldéhydes), de les transformer et les rendre inoffensifs.
Certains produits que l’on trouve sur les présentoirs de magasins portent des noms trompeurs. Le marketing les affuble de noms qualifiés de « vert » ou de « naturel ». Tout cela pour persuader le consommateur qu’il a un produit bio ou écologique en face de lui ! Mais l’est-il vraiment ? Quoi qu’il en soit, restons vigilants. Veillons donc à bien décoder les étiquettes pour choisir en connaissance de cause ou alors faisons confiance aux labels… Mais là encore, il faut se méfier et ne s’appuyer sur les labels qu’à condition qu’ils exposent clairement leurs exigences. Pour y voir un peu plus clair, voici les labels les plus exigeants à ce jour :
Ecolabel européen se préoccupe du cycle de vie d’un produit dans sa globalité. Pour la peinture, il assure une teneur en COV est inférieure à 30g/l, l’absence de substances toxiques, cancérigènes. Il tolère également que 5% du produit seulement puisse être dangereux pour l’environnement.
Ecocert dispense le label Peinture Nature qui assure l’origine 100% naturelle des composants de la peinture.
Il existe aussi d’autres labels fiables, comme l’Ange bleu, NF Environnement et l’Ecolabel européen. Ils assurent le respect des réglementations en matière de protection de la santé et de l’environnement. Ils limitent ou interdisent notamment l’utilisation de produits toxiques.
Mais obtenir un label est coûteux et certaines entreprises n’en ont pas les moyens alors que leurs produits sont sains…
Il ne faut cependant pas en déduire que les produits sans label sont forcément moins bons. Mais le cas échéant, pour écarter tout doute, on n’hésitera pas à vérifier soigneusement la liste des composants sur les étiquettes de composition ou sur la fiche technique de la peinture.
Se plier à quelques contrôles permet de choisir sa peinture en écartant les risques pour l’environneent et notre santé. Ces contrôles et bons reflexes consistent à :
Connaître les pictogrammes de danger pour éviter les produits à risque.
Choisir une peinture dénuée de solvant (en dehors de l’eau).
S’assurer que les ingrédients soient naturels, d’origine végétale ou minérale. Sont à privilégier les pigments naturels, les huiles essentielles.
Vérifier la faible teneur en COV de la peinture (solvant). Et si l’eau ne suffit pas, on pourra opter pour de l’essence d’écorce d’agrumes ou de l’essence de térébenthine mais il faut tout de même s’en méfier car ces essences peuvent déclencher des allergies et d’autres problèmes de santé.
Bannir les peintures composées de métaux lourds ou contenant plus de 1% d’additifs.
Préférer les peintures biodégradables.
Une autre option non seulement écologique mais aussi économique, consiste à fabriquer sa propre peinture. Pour cela, on optera pour une fabrication à base de composants naturels. Et l’on fera entrer dans la composition de la peinture des naturels sans risque ni pour notre santé ni pour notre environnement la chaux, des pigments naturels.
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